Bercianos del Real Camino via Sahagún

34 ° à l’ombre. Un village qui ne semble vivre que des pèlerins qui ont besoin d’une halte. Nous avons atterri dans l’auberge paroissiale. C’est une très belle et ancienne maison en pisé qui semble garder la fraîcheur. Le village ressemble aux précédents mais avec un campanile contemporain aussi surprenant que bien venu.

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La chaleur est écrasante, longue après-midi de farniente. Les joies de la paresse. Rencontre avec Henri et Susette. Henri marche avec son chien et nous a déjà expliqué hier ses difficultés pour trouver un accueil. Susette qui marche avec lui depuis peu s’occupe beaucoup du chien qui estime-t-elle souffre trop de la chaleur, les pattes en direct sur le chemin brûlant. Nous prenons un verre dans un bar à télé-match. Henri qui a une “gueule” qu’on associe à une vie dure et marginale nous parle un peu de lui. Il a été 10 ans surveillant de piscine aux bains Pâquis à Genève sur les bords du lac ce qui lui donne immédiatement des sujets de conversation avec Sylvie qui habite Genève. Puis on apprend qu’il est gitan et a travaillé dès son enfance avec son père à ramasser de la ferraille. C’est la 8ème fois qu’il fait le chemin et c’est seulement pendant ce 8ème chemin qu’il parle aux autres. On s’aperçoit aussi qu’il boit un peu trop. En revenant à l’auberge je parle seule à seule avec lui et je me rends compte que nous marchons sur le chemin avec le même état d’esprit. À méditer. Enfin il me conseille de profiter de la sécurité du chemin pour dormir dehors de temps en temps. L’avenir nous dira si je suivrai son conseil. A 20h le repas servi en commun est animé par deux hospitaliers bout-en-trains. Le programme commence par un bénédicité en rap.

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Puis chanson sur l’air de “La Bamba” et ensuite chaque nationalité chante une chanson de son pays. Pour les français ce sera “La vie en rose”. Il y a des italiens, des japonais, un israélien, des Chinois, une turque, des allemands … et j’en passe. Ambiance bon enfant et vacarme infernale :). Moment dont on se souviendra.

 

2 thoughts on “Bercianos del Real Camino via Sahagún”

  1. La panne de notre téléphone fixe n’en était pas une : le dépanneur d’Orange m’a expliqué qu’il s’agissait d’une coupure programmée, effectuée lors de travaux liée à la mise en service du très haut débit… L’agent était bien d’accord qu’on aurait dû me prévenir, ce qui m’aurait évité de devoir rentrer plus tôt pour le rencontrer 🙂

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