Les chemins

Il y a le chemin parfait, ombragé, sol tendre et régulier, tamisant joliment la lumière, plat ou peu pentu, température douce. Le même devient pénible lorsqu’en pleine après-midi par temps chaud sa fraîcheur attire les moucherons : le bâton de marche se fait alors bâton de majorette. Il y a le chemin boueux qui glisse ou qui colle.

Cahors

Hier j’étais trop fatiguée pour écrire. Soirée au couvent de Vaylats. J’ai oublié ma serviette de toilette à l’étape précédente, une sœur m’en donne une autre. C’est une maison de retraite pour religieuses. Après le luxueux couvent de Malet celui-ci fait triste mine mais l’essentiel est assuré pour les pèlerins : bons lits, repas copieux et gentillesse des hospitaliers. L’établissement est immense. Étape vers Cahors sans intérêt, toujours dans les Causses. 24 km. Pour la première fois je n’ai aucune douleur (hier j’avais commencé à avoir mal à l’autre jambe au niveau du coup de pied) et je marche avec plaisir. Arrivée à Cahors dans un gîte sur une rue bruyante, je crains le pire. En fait Serge, le patron est sympathique et bon cuisinier et la nuit fut calme. Rencontre avec trois nouvelles têtes dont une de Saclay et une autre de Versailles. Dommage que je m’arrête pour une journée car j’aurais bien fait un petit bout avec eux.